jeudi 29 décembre 2011

Rente et révolution

Je lisait l'interview sur Libération qu'a accordé Arnaud Dassier qui quitte l'UMP et ne fera pas la campagne des présidentielles numérique de Nicolas Sarkozy. 

Ce qui me semble le plus intéressant pour moi, reste tout de même les propos qu'il tiens sur la notion de rupture. Son analyse me semble relativement correct. A savoir qu'il dit que le bilan est en "demi-teinte", puisque Nicolas Sarkosy, bien que élu sur des notions de "rupture", ne l'a pas faite, contrairement "aux Suédois ou aux Allemands". De plus, on sent dans l'analyse qui est porté qu'il s'est aligné avec M. Sarkozy pour des raisons liées à la valeur travail.

J'extrapole parce que cette analyse je l'entend souvent autour de moi de la part de mes amis de Droite.

Souvent la Gauche est accusée détruire la valeur travail (les congés payés, la semaine des deux dimanches, les 35 heures...), c'est très exactement le point qui a été tenu pendant la présidentiel de 2008, le "travailler plus pour gagner plus" qui a eu un écho considérable. De plus ils considèrent bien souvent que la droite peut amener la rupture, souvent est considérée comme nécessaire, voir un mal pour un bien dans certains cas.

Je ne connais pas la politique dans les autres pays, mais voilà une singularité bien Française j'ai l'impression, les conservateurs Français sont les seuls qui arrivent à faire croire à leur électorat qu'ils sont réformateurs et pour la valeur travail. Politiquement et uniquement politiquement je ne rentre pas dans un autre débat c'est ce que l'on entend par "Travail Famille Patrie" prôné par Marine le Pen dans son discours de la défense des petits commerçants, de la France etc. contre "paresse, démagogie et internationalisme" (je cite la propagande de l'époque mais on remarque une forme de lien...).

La Droite est conservatrice et rentière. Elle ne supporte pas le changement, et encore moins l'accession sociale par le travail... les pauvres chez les pauvres, dans des quartiers de pauvre, les riches chez les riches dans des quartiers de riche, et surtout pas de nouveaux riches qui viendraient troubler notre équilibre qui nous convient.

Alors ce que je décrit c'est la droite traditionnelle, pas celle de Sarkozy ! Du moins c'est ce qu'ils croyaient. Et patatra... tout s'écroule devant le constat amère qu'encore une fois, la Droite qui gouverne c'est la droite de nanti et bien évidement avec peu ou pas de réforme.

Maintenant que le mandat est passé on peut regarder le résultat, et le déséquilibre c'est creusé. La valeur rentière est plus dominante que tout et la valeur travail... inutile de démontrer qu'elle est de plus en plus mis à mal quand on sait que le chômage en France n'a jamais été aussi haut depuis 12 ans.

Comme dit dans l'article, à part les auto-entrepreneurs, la liste des avantages donnés à la rente sont énormes. Réductions d'impôts sur les biens immobiliers, sur les intérêts de remboursement des emprunts immobiliers... une ribambelle de mesures, protection du droit d'auteur (à savoir que votre grand-père décédé depuis 20 ans sous prétexte qu'il a travaillé lui, vous n'avez plus rien à faire vous... c'est énorme !) par HADOPI,...

En France aujourd'hui il faut créer de la rente, par exemple de l'appartement en location, plus que de travailler. D'ailleurs vous ne pouvez même pas acheter un appartement en travaillant. En partant de 0 vous arrivez sur le marché du travail avec un excellent salaire (3000/mois), à Paris, vous mettez 3 mois pour louer un appartement dans sa banlieue, et si vous voulez louer 80m2 dans Paris avec votre femme et vos enfants le revenu demandé est de 8000€.

Pour ce qui est de la notion de rupture, dans l'article on peut lire, que la Suede et l'Allemagne l'on faite. Je pense que fondamentalement les politiques Suédoises et Allemandes ne sont pas de rupture (ce qui sous entend un changement en une fois, visible et relativement violent), mais correspondent bien au contraire à un suivit National depuis plusieurs décennies. En particulier la place qui est faite dans ces économies aux PME contrairement à la France qui vit avec ses 40 princesses.

Je suis toujours étonné que des personnes de Droite, puissent un instant penser qu'une rupture puisse venir de son camp. La Droite, est conservatrice, à savoir qu'elle n'est pas pour le changement. Non seulement c'est "démontré" historiquement, mais également lors des dernières présidentielles. Nicolas Sarkozy a été élu par un frange non négligeable de la population Française la plus conservatrice, à savoir les plus âgés d'entre nous.

La Gauche elle s'annonce réformatrice. Effectivement, jamais un gouvernement de Droite n'aurait voté la peine de mort, par contre comme conservateur, ils inscrivent son abolition dans la constitution.

Mais il existe une branche de révolutionnaires à Gauche, à son extrême, qui elle veut tout casser pour mieux reconstruire.

Il est d'ailleurs étonnant de voir comme on peut faire une comparaison entre les révolutionnaires et l’apocalypse selon Saint-Jean. Pour amener le royaume de Dieu sur terre (disons pour faire simple une forme de paradis terrestre ou tout ira pour le mieux) il faut commencer pour tout détruire (aucune idée d'où viens ce mythe mais il a causé des dégâts). Le dernier c'est bien évidement l'Irak, où la coalition allait amener la paix à grand renfort de GI. Avec plus d'un million mort coté Irakien... il semble, si j'en juge les dernières actualités, que ça n'ai pas suffit.

Peut-être que le mythe de la rupture chez notre Droite populaire Française viens de ce coté très judéo-chrétien, qui vit certainement dans ce mythe de l'apocalypse. Il faudrait faire une comparaison avec l'Italie et l'Espagne.

Pour illustrer correctement mes propos je cite Nicolas Sarkozy dans un discours en date de septembre 2006 : "Je souhaite la rupture avec cette tradition qui consiste à dire que pour avoir un prêt il faut des relations"

C'est hors contexte certes, mais c'est son discours sur les subprime qui est la définition même de ce qu'il y a de plus conservateur. A savoir aligner le remboursement de son bien sur la valeur du propre bien. Ce n'est pas le travail qui vous donne votre valeur, mais bien vos biens. Et pour y arriver, Nicolas Sarkozy annonce la rupture ! 

Une belle réforme serait d'interdire de chercher les garantie d'un prêt immobilier sur une autre valeur que celle du salaire de l'accédant (pas l'apport, pas vos parents, pas vos biens actuels... rien que votre salaire).

jeudi 8 décembre 2011

Devenir public : mes conneries

De manière à ce que personne ne cherche, je vous donne la liste des faits les plus marquants de mon existence :

- 2g au volant, 9 mois de retrait ;
- une photo à poil (ou presque) a trouver sur le net ;
- violence volontaire pendant une soirée.